Une fin responsable pour un patrimoine historique
Le bateau La Savoie, témoin d'un siècle d'histoire sur le Lac du Bourget, sera déconstruit à partir de ce mardi 25 mars après avoir été sorti de l’eau ce lundi. Une expertise approfondie confirmait il y a quelques mois l’impossibilité de rénover le bateau de 33m de long, trop abimé par le temps... Une situation qui a conduit Madame Françoise Prud'homme, propriétaire du bateau depuis plus de 40 ans, à prendre la difficile mais responsable décision de sa destruction et à engager les frais pour le chantier, avec le soutien du service Ports et Plages de Grand Lac.
Un bâtiment historique irrécupérable
Construit en 1895, La Savoie a d’abord navigué sur la Seine avant de rejoindre le Lac du Bourget en 1927, où il a servi au transport touristique jusqu’en 1972. Depuis 1980, la famille Prud'homme y résidait, lui offrant une seconde vie en tant que logement flottant.
Le 9 juillet 2024, la famille Prud’homme signalait au service des ports une importante voie d'eau menaçant la flottabilité du bateau. L’intervention rapide du service Ports et Plages de Grand Lac a permis de mettre en place des moyens d’assèchement et d’empêcher son naufrage. Rapidement une expertise approfondie a conclu à une corrosion avancée de la coque, écartant toute possibilité de réparation.
Une prise en charge exemplaire
Face à l’état irréversible du bateau, la famille Prud'homme a missionné l’entreprise SMS (Serge Miniggio Services) pour coordonner les opérations de mise à sec et de déconstruction du navire sur le plan incliné du CNVA. Cette opération, financée à hauteur de 100 000 euros par Madame Françoise Prud’homme, témoigne d'une décision courageuse pour assurer une gestion sécurisée du démantèlement du bateau.
Grand Lac, en tant que gestionnaire du port, a souhaité accompagner cette opération en assurant la coordination des démarches administratives et en apportant un soutien logistique et matériel.
Une émotion partagée
Classé Bâtiment d’Intérêt Patrimonial, La Savoie mesure 33 mètres et faisait partie du paysage aixois et de la vie des ports depuis près d’un siècle. Sa disparition marque la fin d'une époque et suscite une vive émotion parmi les plaisanciers et les habitants du lac.